La communauté des Atterriste grandit encore !
Devant les retours enthousiastes sur le podcast des Atterristes et le succès des Assises de l’aviation, nous avons souhaité passer à l’étape suivante. Nous lançons un appel à tous les citoyens et citoyennes qui souhaitent adopter un mode de vie bas carbone à rejoindre la communauté des Atterristes.
En effet, nous avons tourné l’équation dans tous les sens, et impossible d’envisager une vie à 1 ou 2 tonnes de CO2e en continuant de prendre l’avion. Un aller-retour à Sydney par exemple, ce sont déjà 5 tonnes équivalent CO2 qui partent dans l’atmosphère en quelques heures. Et même si nous allons moins loin, le constat est le même : un aller-retour à Athènes c’est encore 0,8 tonne équivalent CO2. Si nous y allons tous les ans, il ne nous reste alors même plus assez de « crédit carbone » pour assurer nos besoins de base (manger, se chauffer, se déplacer, se soigner…). Pour nous, arrêter l’avion est donc un préalable indispensable à toute vie bas carbone.
L’industrie aérienne nous dit qu’il n’y a pas urgence et que « l’avion vert » (comprendre décarboné) sera bientôt prêt. Foutaises. L’avion électrique ne pourra pas transporter des passagers sur des longues distances. Les premiers avions à hydrogène arriveront au mieux en 2035. Or c’est tout de suite qu’il faut réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Dans son rapport 2021, le PNUE évalue à 25 giga tonnes équivalent CO2 le “budget carbone annuel” de l’humanité en 2030 afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés. Avec 8,5 milliards d’habitants, cela signifie que le budget individuel est de 3 tonnes équivalent CO2 à horizon 2030. On voit bien que ce fameux “avion vert” arrivera trop tard. Il est urgent de mettre le paquet sur la réduction du trafic aérien.
Alors oui bien sûr, il existe des usages légitimes de l’avion. Si vous avez de la famille sur un autre continent, ou dans les DOM TOM, l’avion pourra être nécessaire de temps en temps. L’aide humanitaire d’urgence ou la recherche scientifique sont aussi des secteurs où l’avion revêt une utilité (dans une certaine mesure, même dans le monde de la recherche de plus en plus de voix s’élèvent pour réduire fortement le nombre de déplacements en avion). Mais ces cas sont finalement assez minoritaires face aux vols de loisirs.
De notre côté, nous avons pris un engagement radical et pragmatique : ne plus prendre l’avion jusqu’à nouvel ordre. Et ce choix nous rend particulièrement joyeuses et joyeux. On se sent de nouveau aligné·e avec nos valeurs. Et surtout on redécouvre les beautés qui nous entourent, on apprend à remettre le déplacement au coeur du voyage, on prend le temps de la rencontre… C’est le retour de l’aventure à portée de train.
Rejoignez-nous, et signez l’appel des Atterristes !